Clos Rougeard : comme un sentier secret au fond de la forêt


Il y a des vins qui cachent une âme de poète. Qui ont des histoires tissées à corps, contes éphémères et instantanés ne prenant vie que dans le verre.

Une seule gorgée et l’espace temps se transforme en sentier secret caché au fond de la forêt. Les pas ralentissent, le silence touffu de la nature se transforme en fraîcheur sur la peau, devient senteur de sous-bois et chant des feuilles accueillant le vent automnal. Le regard s’attarde tantôt sur une touffe de mousse nichée au pied d’un arbre, tantôt sur un  cèpe timide pointant son chapeau hors de la terre, ou encore sur l’écorce rugueux d’un vieux chêne racontant son histoire vieille de quelques siècles. Le chemin des sens arpente les arcanes du temps et accueille à bras ouvert l’automne qui se blotti au creux de ses sillons. Délicatement une feuille tombe, décrivant des arabesques avant de poser sa couleur dorée sur le sol sombre et humide. Puis tout s’évanouit et ne reste que l’enchantement d’un voyage inattendu.

Je n’ai encore jamais rencontré la famille Foucault. Mais ce n’est pas bien grave, car aujourd’hui j’ai rencontré leur vin, secret et ombragé, ancré dans la poésie de la terre. Je n’en demande pas plus.

Clos Rougeard, Les Poyeux 2005, un 1er juin 2016 quelque part sur terre.

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Wine Uncovered

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